Ces jeunes qui croient, osent et bravent le mystère de l’inconnu

L’un des problèmes qui minent la jeunesse burkinabè en ce moment est le chômage. Le gouvernement a tenté, et tente encore, plusieurs solutions pour résorber le chômage, à commencer par la création d’un ministère plein accompagné de nombreux projets et programmes. Plus grande pourvoyeuse d’emplois, l’administration publique n’arrive pas à « consommer » le flux d’arrivées chaque année sur le « marché » des concours directs. Dès lors, l’auto-emploi s’érige comme la voie idéale pour faire face à la « forte » demande d’emplois et contribuer à créer de la croissance. Mais là également, des obstacles supposés et/ou avérés existent. Manque d’accompagnement suffisant des porteurs de projet, conditions d’accès difficiles aux sources de financement, précarité des ressources financières, manque de repères, peur de se lancer dans l’inconnu sont, entre autres raisons qui impactent négativement sur l’atmosphère.

 

L’entreprise « Gad general Electric » de  Franck Carl Nikiéma

Electro-technicien de formation, Franck Carl Nikiéma est promoteur de « Gad general Electric » crée en novembre 2011 et est situé à Bassem yam dans la commune rurale de Komsilga au sud de Ouagadougou. Après un CEAP électromécanique, un BEP en Electricité générale, il poursuit ses études, BTS, à l’Université polytechnique de Cotonou, en 2003 après un BAC F3 au Lycée technique de Ouagadougou (LTO). Tout comme de nombreux autres entrepreneurs, M. Nikiéma est mordu très tôt par le virus de l’entreprenariat. Et…« Mon rêve à travers cette initiative, c’est d’être un jeune dynamique dans ce secteur clé que je maîtrise pour me mettre au service de mon pays », s’ouvre Franck Carl Nikiéma. Fort des constats du rôle que joue l’énergie dans le processus, Franck Carl Nikiéma a voulu, par son initiative, donner  aux clients des installations sécurisées, fiables et efficientes. Précisément, dans le domaine de l’électricité, industrielle et bâtiment. « La création de Gad general Electric vise à me permettre aussi de mettre en valeur ce que j’ai appris et d’incarner ce que j’ai comme passion. Il faut libérer son génie. C’est pour répondre à ma formation non seulement mais également et surtout pour satisfaire à la nombreuse demande en électricité au Burkina », motive le promoteur, convaincu que sans énergies, on ne peut parler de développement. Excellent dans les projets de dimensionnement, M. Nikiéma mesure l’impact négatif d’une mauvaise installation dans la vie d’une famille ou d’une entreprise, au-delà même du coût qu’elle peut engendrer. Avec ses 5 employés, le promoteur travaille dur pour s’imposer dans 5 ans, comme un leader au niveau national. Malgré sa « jeunesse », l’entreprise exporte son expertise hors des frontières nationales. « Actuellement, nous sommes au Niger avec deux contrats de maintenance qui concerne plusieurs grands immeubles dans divers dommaines…», explique-t-il. La fiabilité des installations est le souci de « Gad general Electric ». Pour promouvoir l’entreprenariat, le promoteur de « Gad general Electric » suggère de mettre l’accent sur l’enseignement technique car, un « Burkina émergent » est un Burkina où on mettrait l’accent aussi sur des ingénieurs, capables d’innover et de révolutionner l’industrie locale. Qu’à cela ne tienne, M. Nikiéma estime que « les structures n’accompagnement pas assez les porteurs de projet. Elles ont peur d’investir. Or, dans les autres pays, les structures prennent des risques. Au Burkina, ce n’est pas le cas… C’est paradoxal ! », a déploré le promoteur avant d’être reconnaissant : « Sans la Maison de l’entreprise de Burkina Faso, je n’existerais pas ». Il lance enfin : « Aux jeunes, je dis d’être courageux. Il faut prendre son temps pour ficeler son projet et avoir la patience nécessaire ». 

Source : Le Promoteur, Mensuel de promotion de l’Entreprise burkinabè/Maison de de l’Entreprise du Burkina Faso

Extrait du « Dossier sur l’Entreprenariat » / Journées de l’entreprenariat burkinabè (JEB), Edition 2014